L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) en France, a révélé qu’une entreprise de mécanique française avait fourni des pièces métalliques à certains fabricants travaillant pour le nucléaire en les faisant accompagner de certificats falsifiés. Une enquête du parquet de Saint-Etienne a été ouverte sur ce scandale.
A la demande des autorités judiciaires, l’ASN n’a pas mentionné le nom de l’entreprise concernée mais Le Monde a indiqué dans sa livraison de mercredi, qu’il s’agit de l’entreprise SBS, une forge spécialisée dans le laminage circulaire, filiale du groupe Genoyer.
La PME située dans la Loire et qui emploie 85 personnes, a déclaré qu’un de ses employé, qui voulait «gagner du temps», avait manipulé «à la marge», sur son ordinateur, des certificats délivrés par des laboratoires d’analyse, dans le but de se passer des dérogations des clients, ce qui a ainsi fait occulter dans certains cas, la non-conformité du matériau testé aux spécifications attendues.
Des rapports d’analyse de matériaux effectués par le laboratoire Bureau Veritas ont notamment été falsifiés et des équipements destinés au réacteur de recherche Jules Horowitz, construit actuellement par AREVA pour le compte du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), sont concernés. Selon l’entreprise SBS, le salarié a aussitôt été mis à pied et licencié depuis.
Bureau Veritas, AREVA et le CEA ont néanmoins, porté plainte contre X. Les investigations sont en cours pour identifier les pièces concernées par ces falsifications et en évaluer l’impact. SBS déclare avoir prévenu 17 clients entre novembre et janvier derniers et dit avoir pris des mesures correctives «immédiatement», prévoyant notamment un double contrôle sur tous les documents et l’appel à un expert du nucléaire pour vérifier qu’il n’y a pas eu d’impact technique sur les installations.