Après la méga-usine du groupe Renault à Tanger, dans le nord du Maroc, le constructeur français vient de lancer dans le royaume chérifien un écosystème de la marque au Losange, pour un investissement de 900 millions d’euros, dont le coup d’envoi a été donné, vendredi à Rabat, par le roi Mohamed VI.
Le nouveau projet baptisé « Ecosystème Renault » vise à atteindre un taux d’intégration de 65% pour les véhicules fabriqués au Maroc, et dont Renault a produit 288.000 véhicules en 2015. La plupart de cette production, soit 256.500 unités, a été exportée vers une vingtaine de pays européens et arabes.
Avec ce nouveau projet d’écosystème automobile, Renault triplera le montant de ses achats de pièces fabriquées au Maroc pour un chiffre d’affaires additionnel de près de 2 milliards d’euros par an. Le nouvel écosystème permettra aussi de tripler les emplois liés à l’implantation de Renault au Maroc pour les porter à 50.000 nouveaux emplois permanents.
Le nouveau projet qui s’inscrit dans le vaste plan d’accélération industrielle lancé en avril 2014, est destiné à intégrer le Maroc dans le cercle fermé des 31 pays producteurs et exportateurs de moteurs, a expliqué le ministre marocain de l’industrie Moulay Hafid Elalamy.
Pour sa part, Carlos Ghosn, le PDG du Groupe Renault-Nissan s’est déclaré confiant dans les perspectives d’enracinement industriel et commercial du constructeur dans sa base de production et d’exportation africaine.
« L’accélération de Renault au Maroc, le développement des exportations, notamment dans la région Afrique-Moyen Orient-Inde, les opportunités de travail avec les usines ibériques de Renault et de Nissan offrent un très fort potentiel de croissance pour nos partenaires fournisseurs reposant sur la richesse de nos plans produit », a expliqué le patron de Renault-Nissan.
Actuellement, des composants pour la gamme véhicule électrique de Renault sont réalisés au Maroc. Une telle performance illustre, selon Carlos Ghosn, la capacité de la base marocaine à accompagner les futurs véhicules du groupe qui seront de plus en plus connectés, sûrs, écologiques et autonomes.