Le gouvernement libyen non internationalement reconnu, basé à Tripoli, a annoncé mardi qu’il se retirait pour permettre au nouveau gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez al-Sarraj de s’installer.
Mis en place sous l’égide des Nations Unies, le gouvernement libyen d’union nationale a récemment obtenu divers soutiens dont celui de la Banque Centrale ou de la Compagnie Nationale Pétrolière (NOC) ou encore celui de groupes armés et de villes situées dans l’ouest et dans le sud du territoire libyen.
Ces derniers jours dans la capitale libyenne, l’émissaire des Nations Unies Martin Kobler essayait de persuader ses interlocuteurs de permettre l’installation de l’équipe exécutive conduite par le Premier ministre, Fayez al-Sarraj, dans l’objectif de sortir la Libye du chaos.
A ce propos, le gouvernement d’union nationale était arrivé mercredi dernier à Tripoli, mais demeurait cloîtré dans une base navale.
Une page est désormais tournée avec l’annonce du retrait des autorités non reconnues de Tripoli. «Nous vous informons que nous cessons d’exercer nos fonctions exécutives, présidentielles et ministérielles », a déclaré le gouvernement libyen non reconnu dans un communiqué publié sur le site de son ministère de la Justice, précisant que cette décision se justifie par la volonté de «mettre fin à l’effusion de sang et à éviter la partition» de la Libye.
Pour rappel, le gouvernement non reconnu siégeant à Tripoli, était appuyé par une coalition de groupes armés, qui s’étaient emparés de la capitale libyenne en août 2014, contraignant du coup, les autorités reconnues par la communauté internationale de s’installer provisoirement à Tobrouk à l’est du pays. Quant au gouvernement d’union nationale, il a été composé sur la base d’un accord politique conclu en décembre au Maroc, sous la direction de l’ONU par une partie des élus des deux parlements rivaux.