Le manque de motivation manifesté par l’Arabie saoudite, l’Iran, mais également la Russie, pour stabiliser l’offre surabondante, a entraîné une nouvelle baisse des cours du pétrole hier lundi à New-York.
Le cours du baril de « light swee crude » (WTI) pour livraison en mai a perdu 1.09 dollar à 35.70 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Dans moins de deux semaines, les grands producteurs de pétrole, membres et non membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) doivent se réunir pour débattre d’un éventuel gel de la production dans la perspective de relever les cours.
Mais cette réunion prévue pour le 17 avril se présente sous de mauvais augures. L’Arabie saoudite a clairement fait savoir qu’elle ne se conformerait pas seule à un gel de la production et l’Iran a également clairement manifesté son intention d’accroître sa production de pétrole, profitant de la levée des sanctions internationales. Le marché a achevé de se décourager avec l’annonce hier par la Russie, qui figure également dans le peloton des pays producteurs, selon laquelle sa production de pétrole avait atteint en mars 10.91 millions de barils par jour, un chiffre qui représente un record en près de trente ans.
Les attentes d’un gel de la production sont en train de s’évanouir et avec elle la remontée des cours qu’elle avait provoquée. Et la situation devrait s’empirer dans les jours qui viennent. Au vu de la situation actuelle, les experts s’attendent à ce que les investisseurs spéculatifs, qui avaient parié sur une hausse des cours dans l’attente d’un accord, jouant ainsi un rôle essentiel dans la montée des prix entre la mi-février et la mi-mars, se retirent. De plus, le dollar devrait se renforcer dans les jours qui viennent, notamment après la publication mercredi des minutes de la dernière réunion de la Fed, la banque centrale américaine, et l’annonce probable d’une nouvelle augmentation des stocks américains le même jour.