Les élus italiens ont adopté jeudi, à une large majorité, un projet de loi destiné à combattre le gaspillage alimentaire dans le pays, en facilitant, particulièrement, les dons en faveur des œuvres caritatives.
Le phénomène de gaspillage alimentaire coûte au pays, 12 milliards d’euros (13,2 milliards de dollars) par an.
Ils étaient 277 députés a voter en faveur de cette disposition légale tandis que le reste des élus, en majorité de l’opposition, se sont abstenus. Il revient désormais au Sénat d’étudier le texte de loi.
Le ministre italien de l’Agriculture, Maurizio Martina s’est dit satisfait de ce vote, soulignant que «l’Italie est en première ligne dans la lutte contre le gaspillage alimentaire ».
Il faut noter que ce projet de loi entend rendre plus simple, pour les agriculteurs, les agro-industriels et les commerçants, de faire don de leurs excédents au lieu de les jeter ou de les détruire, dans le cadre de normes sanitaires à observer le long de cette chaîne.
Martina a indiqué que 6 millions d’Italiens en difficultés, dépendent de l’assistance alimentaire. Les organismes en charge de cette assistance collectent actuellement 550.000 tonnes de nourriture chaque année. L’objectif de la nouvelle législation est de porter ce total à un million de tonnes d’aliments à dater de l’année en cours.
Par ailleurs, cette loi prévoit également l’organisation de campagnes de sensibilisation à l’endroit des particuliers, ces derniers étant à l’origine de 54 % du gaspillage alimentaire d’après des statistiques de Coldiretti, la principale association d’agriculteurs d’Italie. Selon la même source, les secteurs de la restauration, la distribution, l’agriculture et l’industrie de transformation sont respectivement responsables de 21 %, 15 %, 8 % et 2 % du gaspillage alimentaire.