Quatre personnes, trois hommes et une femme soupçonnées de préparer un attentat, ont été arrêtés mercredi au petit matin, par la police française, dans deux arrondissements parisiens en Seine-Saint-Denis, ont annoncé mercredi des sources policières et judiciaires françaises citées par la chaîne TV TF1.
Les suspects étaient tous fichés « S » pour radicalisme et étaient placés sous surveillance policière en raison de leur présumée implication da la préparation d’un «possible projet d’attentat ».
Ils ont été arrêtés à l’issue d’une enquête ouverte par le parquet de Paris le 17 février et confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a confirmé dans la soirée de mercredi, devant des journalistes au Sénat, que l’un des quatre suspects aurait pu être en relation avec des individus en Syrie appartenant à l’Etat islamique.
D’après une source proche du dossier, il aurait été condamné en mars 2014, par la justice française à cinq ans de prison dont un avec sursis pour avoir voulu se rendre en Syrie. Il avait été assigné à résidence dans le cadre de l’Etat d’urgence instauré en France, au lendemain des attentats de novembre dernier. La femme interpelée est sa compagne.
Les suspects ont été placés en garde à vue au siège de la DGSI. Cette garde à vue peut se prolonger jusqu’à 96 heures. Des vérifications sont toujours en cours sur ce projet d’attentat.
Hormis une cartouche de kalachnikov non percutée, du matériel informatique et des supports numériques qui ont été saisis et qui doivent être analysés, aucune arme qui ne puisse étayer les suspicions des enquêteurs de la DGSI, n’a été retrouvée lors des perquisitions.
Bernard Cazeneuve a tenu à ne pas alarmer la population, rappelant que des arrestations de ce genre étaient fréquentes dans le pays. Ainsi, depuis l’an dernier, les services de sécurité français auraient procédé à l’arrestation de 74 suspects depuis le début de l’année, qui ont débouché sur 37 inculpations et 28 placements en détention provisoire.