Le Kremlin a annoncé lundi, la décision du président russe de retirer à partir de ce mardi, «la majeure partie» des forces russes déployées en Syrie, pour favoriser les négociations entre les acteurs du conflit syrien.
Le président russe, Vladimir Poutine et son homologue syrien, Bachar al-Assad se sont mis d’accord par téléphone sur le retrait des troupes russes de Syrie, tout en maintenant une présence aérienne sur la base navale d’Hmeïmim, dans la province de Lattaquié, le fief de Bachar al-Assad dans le nord-ouest de la Syrie, ainsi qu’une autre dans le port de Tartous, pour contrôler l’application du cessez-le-feu.
Les autorités russes estiment que la tâche qui avait été demandée au ministère russe de la Défenses et aux forces armées a été globalement accomplie. La Russie s’était engagée le 30 septembres en soutien au régime de Bachar al-Assad, son allié. En cinq mois d’intervention, les bombardiers, avions d’attaque au sol et hélicoptères de l’armée russe ont effectué des milliers de raids aériens et visé des milliers de « cibles terroristes ».
Des navires de guerre ont également été déployés dans la mer Caspienne et des sous-marins dans la mer Méditerranée. Alors qu’elle se trouvait en mauvaise posture l’été dernier, la force de frappe russe a permis à l’armée syrienne d’engranger des victoires sur le terrain, au détriment notamment des rebelles modérés.
La surprenante et inattendue décision du président Poutine, intervient quelques semaines après le début d’une trêve entre le régime syrien et les rebelles. Mais ce faisant, le président russe dit vouloir augmenter significativement la marge de confiance entre les participants à un nouveau cycle de négociations qui a débuté à Genève entre des représentants du président Bachar al-Assad et de la très hétéroclite opposition syrienne.