Le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizière, effectue une tournée en Afrique du Nord. Après avoir accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile au cours de l’année dernière, l’Allemagne souhaite rapatrier les migrants algériens, marocains et tunisiens, considérant leurs pays d’origine comme sûrs. Dans cette optique, M. de Maizière a annoncé lundi la conclusion d’un accord avec l’Algérie.
« En ce qui concerne la question du rapatriement, je suis très heureux de saluer l’accord obtenu avec l’Algérie qui nous a exprimé sa disponibilité entière à œuvrer au rapatriement de ceux qui sont ressortissants algériens et qui n’ont aucune perspective d’obtenir un permis de séjour en Allemagne », a déclaré le ministre allemand de l’Intérieur. De manière plus précise, seuls les Algériens entrés clandestinement en Allemagne depuis un an sont concernés par ce rapatriement. Ceux-ci seront identifiés par le biais de leurs empreintes digitales et pourront être renvoyés en Algérie au moyen de vols commerciaux. Le gouvernement allemand supportera les charges de cette opération.
A en croire le ministre algérien de l’Intérieur, Nourredine Bedoui, cet accord entre dans le cadre d’une coopération en matière de sécurité plus globale : « nous nous sommes accordés sur l’échange d’information sécuritaire et sur la formation. Nous avons évoqué la migration illégale et la protection des frontières », a résumé cette autorité. Bien que cet accord ait été conclu, d’autres questions restent actuellement sans réponse. C’est le cas pour les conditions d’identification des migrants algériens, sur lesquelles les polices des deux pays devraient se mettre d’accord.