Pendant que Rome exige que le meurtre de l’étudiant italien retrouvé torturé dans la capitale égyptienne soit élucidé, Le Caire nie toute responsabilité dans ce meurtre, affirmant que la police n’a pas procédé à son arrestation.
A l’heure actuelle, les rapports entre l’Egypte et l’Italie sont quelque peu brouillés suite au meurtre de Giulio Regeni, un étudiant italien âgé de 28 ans qui a été torturé à mort dans la capitale égyptienne.
Hier mardi, les autorités italiennes ont à nouveau, exigé à ce que les responsables de ce meurtre soient identifiés et sanctionnés. « Nous ne nous contenterons pas de demi-vérités … Nous voulons que les vrais responsables soient identifiés et punis selon la loi », a fermement déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, sur les colonnes du journal La Repubblica.
Le Caire a aussitôt réfuté ces accusations par la voix de son ministre de l’Intérieur, Magdy Abdel Ghaffar qui a catégoriquement démenti une éventuelle arrestation de la victime par la police. «Nous n’acceptons même pas qu’on y fasse allusion, ce ne sont pas les pratiques des appareils de sécurité de l’Etat », a-t-il tranché.
Inscrit à l’université britannique de Cambridge, Giulio Regeni préparait une thèse sur les mouvements ouvriers en Egypte. D’après certains témoignages d’amis et d’étudiants, ce doctorant aurait disparu en se rendant à un rendez-vous à une station de métro située dans le centre du Caire le 25 janvier vers 20 heures, soit le jour de l’anniversaire du soulèvement populaire de 2011 qui a abouti à la chute du régime de Hosni Moubarak.
Au cours de cette journée, tout rassemblement était interdit et des gendarmes avaient été massivement déployés dans la capitale. L’autopsie du corps de Giulio Regeni, effectuée samedi à Rome, a révélé divers signes de torture.