La présidente du parti populiste français le Front National (FN-extrême droite) et candidate à la présidentielle de 2017, Marine Le Pen a affirmé lundi sur la chaîne de télévision TF1, qu’elle entrerait en négociation» avec l’Union européenne, pour une sortie de la France de la zone Euro en emboîtant le pas à la Grande-Bretagne.
Marine Le Pen a précisé, au terme d’un séminaire du FN tenu à huis clos ce week-end dans l’Essone, que ses négociations avec Bruxelles porteraient sur quatre points, à savoir la souveraineté économique, dont la souveraineté bancaire, la souveraineté territoriale (Schengen), la souveraineté législative et la souveraineté monétaire. Ces revendications sont dans la suite logique des conclusions du séminaire. Après avoir rassemblé pendant deux jours et demi, une cinquantaine de cadres dirigeants, le FN a réaffirmé dimanche, «les grands axes» de sa politique économique focalisée autour de la souveraineté économique et monétaire.
Mais le parti d’extrême-droite met de l’eau dans son vin en proposant un processus qui évite une sortie brutale de la France de la zone euro. Selon le maire frontiste de Fréjus, David Rachline, ce processus pourrait même comprendre un référendum pour permettre aux Français de se prononcer sur la question de l’abandon de la monnaie unique.
La sortie de la zone Euro, bien qu’elle reste inscrite au programme du FN, elle critiquée au sein même du Front National, par certains dirigeants qui craignent qu’elle rebute les électeurs et les milieux économiques. Les médias français sont également plus que sceptiques face au changement de ton du parti d’extrême-droite français. Pour nombre d’entre eux, les promesses avancées par Marine Le Pen ne sont qu’une opération de maquillage pour compenser le manque criant de crédibilité de son parti qui rebute une grande partie de l’électorat.