Quelque 1.175 rhinocéros ont été victimes en 2015, de braconnage sur le territoire sud-africain, des chiffres légèrement en recul en comparaison avec l’année précédente, au cours de laquelle 1. 215 rhinocéros avaient été décimés, a annoncé jeudi, la ministre de l’Environnement, Edna Molewa.
A l’occasion d’une conférence de presse à Pretoria, Molewa n’a pas caché sa satisfaction en affirmant que «nous sommes heureux d’annoncer que, pour la première fois depuis dix ans, la situation du braconnage s’est stabilisée ».
« A la fin du mois de décembre 2015, le nombre de rhinocéros braconnés s’élevait à 1.175 », a-t-elle déclaré, précisant que la population des rhinocéros qui demeure stable est estimée entre 8.400 et 9.400 têtes dans le parc Kruger (nord-est). L’Afrique du Sud abrite 80 % de la population mondiale de rhinocéros.
Depuis plus d’une décennie, le braconnage des rhinocéros en Afrique du Sud et, en particulier, dans le célèbre parc Kruger, a explosé. Cette pratique sert à alimenter un marché noir de la médecine traditionnelle asiatique, entre autres au Vietnam et en Chine, selon laquelle la poudre des cornes de rhinocéros aurait des vertus thérapeutiques, ce qui n’a jamais été prouvé scientifiquement.
Pas plus tard qu’en novembre dernier, l’Afrique du Sud a décidé de lever un moratoire défendant la vente de cornes de rhinocéros sur le marché intérieur. Rejetant l’appel de l’Exécutif, le tribunal de Pretoria a confirmé mercredi cette décision qui continue à alimenter les débats entre les partisans et les opposants d’une telle décision.