Après un communiqué émanant de la Banque Mondiale début janvier faisant état des sombres perspectives de l’économique mondiale pour 2016, le FMI dévoile à son tour son pronostic en révisant à la baisse les prévisions de croissance de l’économie pour l’année en cours à environ 3,4%.
Le FMI a lancé mardi une alerte globale quant aux perspectives peu reluisantes de l’économie mondiale. Pour l’institut de Bretton Woods, le taux de croissance de l’économie mondiale tournera autour de 3,4%. Un chiffre qui a subi une baisse de 0,2 points de pourcentage par rapport au dernier bulletin économique qui avait fait état, en octobre 2015, d’un taux de croissance espéré de près de 3,6% en 2016.
Pour le FMI, ce constat est basé sur plusieurs points cruciaux qui font que l’économie mondiale en 2016 ne pourra pas être aussi performante qu’auparavant. En tout premier lieu viennent les crises boursières.
Les places financières internationales assistent en effet depuis quelques semaines à une chute de leurs valorisations. Que ce soit en Asie, en Amérique ou en Europe, la situation est désespérément la même.
Viennent s’ajouter aux incertitudes boursières l’atonie économique des pays émergents. Le Brésil, l’Inde, la Russie, l’Afrique du sud et particulièrement la Chine, voient leurs économies de moins en moins performantes.
Avec une inflation de leurs monnaies respectives et des dysfonctionnements internes structurels, de plus en plus de spécialistes craignent un dérapage synchronisé des BRICS.
L’économie chinoise, qui était jusqu’à récemment caractérisée par un taux de croissance à deux chiffres, se voit désormais empêtrée dans une situation inconfortable avec une chute de sa production industrielle, conséquence directe de sa dépendance aux exportations. Or, ces dernières ont subi un brusque ralentissement dans la foulée de la crise financière de 2008.
C’est à travers ce morne diaporama de l’économie mondiale que le Fonds Monétaire International a alerté mardi les milieux économiques. Pour le FMI, un déraillement de l’économie mondiale pourrait se produire en 2016 si les indispensables transitions économiques ne sont pas bien gérées.