Après de récentes visites dans le pays, le chef de la mission de l’ONU en Libye (UNSMIL) a affiché sa volonté de revenir rapidement en Libye. Depuis l’été 2014, le staff de la mission des Nations unies s’est retranché en Tunisie.
Martin Kobler poursuit son offensive. Il a rencontré, jeudi et vendredi derniers, les responsables des deux autorités qui se disputent le pouvoir en Libye. Dans une interview publiée dimanche 03 janvier par le journal allemand Bild, le chef de la mission de l’ONU en Libye assure que lui et une équipe réduite s’installeront à Tripoli « dès que possible», affirmant qu’«il faut savoir prendre des risques, mais sans jouer les Rambo ».
Sur le terrain, la marge de manœuvre de Kobler est faible. L’hôtel Corinthia, qui avait l’habitude d’accueillir des diplomates, a lancé des travaux de restauration, dont notamment l’installation d’un portail blindé et un rehaussement des murs d’enceinte.
Des responsables de la sécurité de l’ONU ont également visité ces dernières semaines deux villages résidentiels fermés qui ont déjà accueilli la mission de l’ONU avant son départ à l’été 2014.
Cependant, les brigades qui contrôlent la capitale libyenne ne sont pas prêtes à laisser revenir les membres de la mission de l’ONU. Une solution envisagée est celle d’une zone verte à l’image de ce qui se passe à Bagdad.
Outre l’imminence du retour de l’ONU en Libye, Martin Kobler n’a pas exclu l’envoi de troupes internationales au sol pour combattre l’Etat islamique dans le pays.