C’est sur fond de menaces djihadistes et de violences au Moyen-Orient que les 1.2 milliard de Catholiques du monde entier ont célébré Noël. Lors de la traditionnelle messe de minuit au Vatican, le pape François a appelé à « conjurer la peur ».
Toutefois, la crainte d’attentats a fait que les pèlerins ne sont pas venus en foule jeudi dans la journée à Rome, A Bethléem, ville de naissance du Christ selon la tradition biblique. Les pèlerins étrangers étaient aussi rares alors que les violences ont connu une recrudescence depuis près de trois mois, coûtant la vie à 129 palestiniens, 19 Israélien ainsi qu’à un Américain et un Erythréen selon un décompte de l’Agence France Presse (AFP).
Quatre Palestiniens ont été tués hier jeudi, par les forces de l’ordre israéliennes en Cisjordanie, dont trois après avoir lancé des attaques contre des juifs. La messe de minuit à Bethléem, célébrée dans l’église de la Nativité par le patriarche latin de Jérusalem Fouad Twal, en présence du président palestinien, Mahmoud Abbas, a été dédiée aux victimes du terrorisme. Le conflit au Proche-Orient a largement été évoqué pendant le sermon.
Dans plusieurs pays, et pas seulement au Proche-Orient, Noël a été en partie éclipsée par les violences des djihadistes. En France, pays encore marqué par les attentats revendiqués par l’Etat islamique qui ont fait 130 morts en novembre, la sécurité a été renforcée à l’entrée des églises durant les messes de Noël.
Les ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne à Pékin ont pour leur part demandé à leurs ressortissants d’éviter un quartier animé de la capitale durant les fêtes de Noël, faisant état de « possibles menaces contre les Occidentaux ».
En Irak, le patriarche de Babylone des chaldéens a annulé à Bagdad les cérémonies de salutations des responsables politiques et religieux. En Somalie, le gouvernement est allé jusqu’à interdire les célébrations de Noël et du Nouvel An au motif qu’elles pourraient susciter des attaques des islamistes Shebab.