L’Office national des statistiques (ONS) a annoncé mercredi, dans sa dernière estimation pour le troisième trimestre 2015, une progression de 0,4% du taux de croissance économique en Grande-Bretagne, légèrement en dessous de ce qui était initialement prévu, soit 2,1% en glissement annuel, contre 2.3% annoncé précédemment.
La Banque d’Angleterre avait auparavant estimé que la croissance devrait atteindre 0.6% au troisième trimestre. Selon l’ONS, cette révision à la baisse est due à une croissance moins forte qu’attendue, du secteur des services, en particulier financiers.
Les données du deuxième trimestre ont également été révisées à la baisse, la croissance d’un trimestre à l’autre, étant désormais fixée à 0.5% contre +0.7% précédemment prévu, et celle d’une année sur l’autre, à 2.3% contre +2.4%. Même les dépenses des ménages, principal moteur de la reprise économique en Grande-Bretagne depuis 2013, n’ont pas réussi à inverser la tendance. Pourtant, les dépenses des ménages ont été encore plus vigoureuses au troisième trimestre, que précédemment estimées, alors que l’inflation quasi-nulle et la progression des salaires ont permis la plus forte hausse annuelle du revenu disponible depuis 2010.
Les chiffres de l’Office national des statistiques, qui montrent à la fois la bonne santé de l’économie britannique et les risques auxquels elle est confrontée, devraient alimenter la réflexion de la Banque d’Angleterre quant à un éventuel relèvement des taux d’intérêt.
Les analystes financiers s’attendent à ce qu’il y ait encore moins de pression à court terme pour relever les taux d’intérêt. Beaucoup d’entre eux pensaient jusqu’à présent que la Banque d’Angleterre n’agirait pas avant les environs du mois de mai 2016, tandis que les marchés financiers n’attendent pas de tour de vis monétaire avant fin 2016 ou début 2017.