Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al-Joubeir a profité de sa visite hier mardi à Paris, pour donner les contours de la coalition de 34 pays, majoritairement musulmans, mise sur pied à l’initiative de son pays pour lutter « militairement et idéologiquement » contre le terrorisme.
Les 34 pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie qui forment cette nouvelle coalition sont membres de l’OCI (Organisation de la Coopération Islamique) installée à Jeddah, en Arabie saoudite. Mais ni l’Iran, ni l’Irak, ni la Syrie n’en font partie. « Le terrorisme a frappé les pays musulmans. Il est temps que le monde musulman prenne position ». C’est ainsi que le chef de la diplomatie saoudienne a résumé l’initiative de son pays. Et c’est dans le même esprit que des pays comme le Mali, le Niger, le Nigeria, la Libye, la Somalie, l’Egypte, la Turquie, ou encore le Pakistan échangeront des informations et fourniront du matériel et de la formation.
La direction de cette coalition est assurée par l’Arabie saoudite, qui abritera également son poste de commandement. Adel Al-Joubeir n’exclut aucune hypothèse sur les possibilités de manœuvre de cette nouvelle coalition, n’écartant pas un éventuel envoi de troupes au sol.
Ce dernier point en particulier est une bonne nouvelle pour les Etats-Unis qui multiplient les déclarations sur la nécessité de mobiliser des troupes au sol, notamment arabes, pour réussir la guerre contre les djihadistes de l’Etat islamique.
L’université islamique Al-Azhar basée au Caire, a exhorté « tous les pays musulmans » à rejoindre la nouvelle coalition. Mais l’éventualité d’une implication en Syrie de cette coalition, menée par l’Arabie saoudite qui soutient les opposants au régime de Bachar al-Assad, pourrait compliquer davantage ce conflit qui déchire ce pays depuis plus de quatre ans maintenant.