Le produit intérieur brut (PIB) de l’Allemagne a progressé de 0,3 % au troisième trimestre 2015, en comparaison avec la même période de l’année écoulée, a annoncé mardi, l’Office fédéral des statistiques « Destatis », précisant que la consommation des ménages et les dépenses publiques, affectées à l’accueil des réfugiés, ont sauvé la mise à l’économie entre juillet et septembre derniers.
En fait, ce chiffre définitif ne fait que confirmer la première estimation de Destatis qui précise que la consommation des ménages a progressé de 0,6 % en rythme trimestriel et les dépenses de l’Etat ont augmenté de 1,3 %. Par contre, les investissements des entreprises ont reculé de 0,8 % à cause des incertitudes sur un éventuel éclatement de la zone euro et sur les perspectives dans les marchés émergents, notamment chinois et indiens.
Pour ce qui est du commerce extérieur, il a régressé de 0,4 % alors qu’il a tiré la croissance allemande durant des années. Ce revers est dû à une augmentation des importations (+1,1 %) légèrement plus importante que celle des exportations (+0,2 %), affectées par la conjoncture difficile dans certains marchés émergents, qui constituent d’importants débouchés pour les exportations allemandes.
Ces données montrent que la consommation, dont particulièrement celle des ménages qui est directement liée à l’état du marché de l’emploi, est devenue le principal pilier de l’économie allemande. Par ailleurs, les dépenses de l’Etat sont de plus en plus importantes et, dans les prochains mois, cette tendance pourrait s’accentuer en raison de l’afflux de centaines de milliers de demandeurs d’asile qui sont accueillis chaque mois outre-rhin. L’Allemagne est donc dans l’obligation de leur offrir un logement et des aliments et, pour ceux qui s’y installeront, de la formation.