La principale analyste chargée de la Grande-Bretagne au sein de l’agence Moody’s a déclaré dimanche que ce pays ne risquera pas forcément une dégradation de sa note souveraine s’il choisit de sortir de l’Union européenne, à l’issue du référendum que prévoit d’organiser le Premier ministre David Cameron.
L’agence de notation estime que l’incertitude provoquée par ce référendum qui doit être organisé avant fin 2017, ne devrait pas justifier à elle seule, une dégradation de la note de la Grande-Bretagne. Moody’s se préoccupe avant tout de la vigueur de l’économie britannique, tout en restant d’avis que l’impact économique d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne sera négatif.
La véritable question qui se pose est de savoir quelle sera l’ampleur de ces dégâts. Si, dans le meilleur des cas, le Brexit n’entraînait qu’une simple modération de la croissance sur le court terme tandis que la Grande-Bretagne met en place d’autres politiques qui atténuent les autres effets à la baisse, le pays, qui présente une économie très solide, vaste, diversifiée et riche, avec institutions fortes, pourrait bien échapper à une réduction de sa note.
Toutes les agences de notation suivent la question de l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’Union européenne avec une grande attention teintée de pessimisme. L’agence Standard & Poor’s, qui est encore la seule agence à accorder à la Grande-Bretagne sa note maximale a déjà abaissé la perspective de la note AAA compte tenu des risques sur la croissance britannique associés au référendum. Pour cette agence, un Brexit pourrait entraîner un abaissement de la note de deux crans. Moody’s et Fitch Ratings ont abaissé leurs notes d’un cran en 2013 en raison d’une réduction plus lente que prévu, du déficit budgétaire de la Grande-Bretagne.