L’Algérie perd chaque année, une superficie agricole de 300.000 hectares, ont prévenu mercredi, des spécialistes qui participaient à une rencontre sous-régionale organisée à Chlef (200 Km au sud-ouest d’Alger) sous le thème : « Des sols sains pour une vie saine » dans le cadre de l’Année internationale des sols.
En fait, l’Algérie perd cette superficie agricole utile suite à la désertification, l’aridité ou l’érosion engendrée par les eaux des pluies. Cela « nous incite à sonner l’alarme » dans le but d’entamer une « réflexion sérieuse sur les moyens de faire face à cette catastrophe », a déclaré le chargé du sol et des eaux à la FAO pour l’Afrique du Nord, Abdelouahab Beloum.
De son côté, le coordinateur sous-régional de la FAO pour le Maghreb, Thiombiano Lamourdia a fait savoir que le phénomène sévissant actuellement sur le territoire algérien avait été prédit en 1958 par le géographe Drouhin. Toujours à la même époque, ce dernier avait également remarqué un taux de 50 % de ressources hydriques souterraines en Tunisie avec une teneur importante en sel à l’origine du décès d’un taux de 10 % de la population locale.
Les participants à cette réunion ont exploré diverses solutions pouvant être retenues pour combattre la dégradation des sols et leur perte, à travers notamment le partage d’expériences au niveau des pays de la Sous-région. Ils ont également formulé des propositions sur la base desquelles une feuille de route sera établie et dont l’application consacrera le développement durable.
Les spécialistes invités à cette rencontre travaillent ainsi à la promotion des initiatives en phase avec les objectifs du développement durable et des programmes de développement pour l’année en cours tout en militant pour l’appui aux moyens de collecte de données sur les sols et leur contrôle.