Des avions de chasse américains ont mené pour la première fois vendredi, des frappes aériennes contre les positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye, tuant, selon le Pentagone, le chef de ce mouvement djihadiste dans le pays, l’Irakien Abou Nabil.
Le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, a annoncé dans un communiqué, que « la mort de Nabil va amoindrir les capacités de l’EI à atteindre ses objectifs en Libye ». Il a précisé que ce raid avait été « autorisé et initié avant l’attaque terroriste sur Paris » qui avait fait vendredi dernier, au moins 129 morts et 352 blessés et a été revendiquée par l’organisation de l’EI.
A en croire Cook, Abou Nabil, autrement appelé Wissam Najm Abd Zayd al Zubaydi, a été, pendant longtemps, un partisan du mouvement terroriste Al Qaïda et était le principal chef de l’EI sur le territoire libyen. Le porte-parole du Pentagone a également déclaré que Nabil pourrait être « le porte-parole s’exprimant sur une vidéo montrant l’exécution de chrétiens coptes » et que les djihadistes avaient diffusé en février dernier sur les réseaux sociaux. Sur cette vidéo, des hommes vêtus de combinaisons oranges, similaires aux tenues que portaient les otages tués ces derniers mois sur le territoire syrien. Menottes aux mains dans le dos, ils étaient alignés sur une plage, juste avant que leurs tortionnaires ne procèdent à leurs décapitations au couteau.
Depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’est jamais sortie d’une crise politico-militaire. Actuellement, ce pays est déchiré entre deux administrations parallèles qui se disputent le pouvoir, l’une siégeant à Tripoli et l’autre, à Tobrouk, la seule à être reconnue au niveau international.