Le vice-Premier ministre et ministre luxembourgeois de l’Economie, Etienne Schneider, et la ministre belge en charge de l’Energie, de l’Environnement et du Développement durable, Marie Christine Marghem, ont procédé mardi au lancement d’un projet d’intégration en matière gazière, une première à l’échelle européenne.
Ce projet entre dans le cadre du souhait de l’Union européenne (UE) de mettre en place un marché gazier européen. Il s’agit de la première intégration de marchés entre deux pays membres de l’UE. Lors du point du presse qui a eu lieu à Strassen dans les locaux du gestionnaire du réseau de transport de gaz du Grand-Duché CREOS, M. Schneider a fait savoir que la présidence luxembourgeoise a promis d’encourager la mise en œuvre d’une union énergétique ou, mieux, d’un marché intérieur de l’énergie. Et de poursuivre en indiquant que parmi les enjeux de l’union de l’énergie figure la nécessité de modifier profondément le système énergétique européen qui permet aux consommateurs d’avoir accès à une énergie durable et à des prix abordables. « Le marché intégré BeLux est un projet pionnier qui renforce la sécurité d’approvisionnement en gaz au Luxembourg », a-t-il conclu.
En clair, l’espace commercial commun de gaz naturel belgo-luxembourgeois entraînera la suppression des tarifs d’interconnexion à la frontière entre ces deux Etats. Fort d’une concurrence plus importante entre les fournisseurs, ce projet aura un effet positif sur le prix du gaz naturel, ce dont devrait bénéficier les consommateurs finaux à terme. Il faut noter que la société Balansys, qui est chargée de veiller à la mise en application des dispositions et des tarifs d’équilibrage dans la zone intégrée belgo-luxembourgeoise, est détenue à parts égales par les gestionnaires de réseau de transport de gaz Fluxys Belgium et CREOS Luxembourg.