Le 40eme anniversaire de la Marche verte commémorant la récupération du Sahara occidental a été l’occasion pour le Maroc de renforcer sa stratégie de développement économique pour cette région, avec l’annonce d’une série de projets socio-économiques destinés à renforcer les liens du Maroc avec les pays subsahariens, une initiative qui a été accueillie avec grand intérêt au niveau international.
Le Maroc est en effet passé à l’offensive sur la question de son Sahara avec une nouvelle politique de régionalisation avancée qui permettra d’accélérer le plan d’autonomie de cette province du Sud. Le royaume chérifien entend ainsi faire sortir ses régions sahariennes de leur isolement économique en adoptant une politique d’investissements volontariste.
Cette nouvelle série de projets d’investissements, qui coûtera pas moins de 7 milliards d’euros, entrevoit d’inscrire les régions du sud dans une dynamique de changement. Les autorités marocaines prévoient en effet d’améliorer le climat économique de ces régions du sud pour en faire un hub commercial et logistique dirigé vers l’Afrique de l’Ouest et les îles Canaries, grâce à des infrastructures adaptées.
Il sera question notamment de l’édification de la plus grande gare routière du continent qui sera construite à Laayoune. Cette dernière mettra ainsi les marchés d’Abidjan et Lagos à portée des conteneurs de Tanger Med. Ce hub routier qui reliera le nord du royaume aux zones du sud, sera complété par l’édification d’infrastructures routières et ferroviaires qui desserviront les grandes villes sahariennes.
Le programme d’investissement destiné aux provinces du sud et initié par le roi Mohammed VI à l’occasion de la commémoration du 40eme anniversaire de la marche verte, sera également ponctué par le lancement de projets portuaires notamment dans les villes de Dakhla et de Boujdour. Enfin, le gouvernement marocain prévoit de faciliter les liaisons avec les pays d’Afrique subsaharienne, en construisant un aéroport international dans la ville de Guelmim (Sud).