Le ministère serbe des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué l’enlèvement dimanche matin, de deux fonctionnaires dont une femme, qui travaillent à l’ambassade de Serbie à Tripoli.
Il s’agit selon le ministère serbe, de Sladjana Stankovic, une femme, en charge de la communication, et son chauffeur, Jovica Stepic. Si le ministère ne donne officiellement aucun détail sur l’identité des ravisseurs, une source proche de ce département a précisé que les deux fonctionnaires avaient été enlevés dans la ville côtière de Sabratha, un bastion d’islamistes, à environ 70 kilomètres à l’ouest de la capitale Tripoli. Leur voiture faisait partie d’un convoi de véhicules de la mission diplomatique serbe qui se dirigeait vers la Tunisie.
L’ambassadeur de Serbie se trouvait dans une autre voiture du même convoi. Il y a eu quelques tirs et un citoyen libyen a été blessé à la jambe. Sur les ondes de la télévision nationale RTS, le chef de la diplomatie serbe, Ivica Dacic a annoncé la mise en place d’une cellule de crise.
Le ministère serbe des Affaires étrangères dit être en contact avec les autorités libyennes en vue de la libération des deux ressortissants serbes, mais il ne précise pas laquelle des deux autorités qui se disputent le pouvoir en Libye, celle contrôlée par des milices basée à Tripoli ou celle reconnue par la communauté internationale, basée à Tobrouk dans l’est du pays.
En Libye, un commandant du Conseil militaire de Srabatha, le principal groupe en charge de la sécurité de la ville et loyal à la coalition des milices Fajr Libya qui contrôle la capitale Tripoli, a rapporté que « toutes les branches de la Sécurité étaient en état d’alerte maximale dans la ville depuis l’enlèvement des Serbes » et que des check-points avaient été établis dans cette ville et dans les villes voisines.