Le « Portrait social » de l’Institut national français de la statistique et des études économiques (INSEE), publié ce mercredi, révèle que les réformes sociales et fiscales mises en œuvre en 2014 en France dans le but de réduire le déficit public, ont globalement pesé sur le niveau de vie moyen des ménages, mais elles ont également réduit légèrement les inégalités sociales.
Ces réformes ont globalement diminué le revenu disponible des ménages de 5.2 milliards d’euros, réduisant de 0.5% ce qu’aurait été le niveau de vie moyen des ménages sans leur mise en œuvre. Les nouvelles mesures prises en 2014 ont pesé sur les 50% des ménages français qui sont parmi les plus aisés, soutenu le niveau de vie des 10% des ménages les plus modestes tandis que leur impact sur les 40% des ménages intermédiaires a été relativement neutre, précise l’INSEE.
A titre d’exemples, sur le point de l’impôt sur le revenu, 13 millions des ménages les plus aisés ont souffert de la réduction du plafond du quotient familial et d’autres avantages fiscaux qui les ciblaient tandis que 3.8 millions de ménages voyaient leur impôt sur le revenu baisser, en raison notamment de la réduction d’impôt exceptionnelle sur les bas revenus. Pour les prestations sociales, les ménages les plus aisés ont été pénalisés par une diminution des prestations versées aux parents de jeunes enfants et les plus modestes par la non-revalorisation des aides au logement. Mais la deuxième catégorie a cependant bénéficié des revalorisations exceptionnelles du RSA et du minimum vieillesse.
Dans le champ des prestations sociales, les réformes ont permis d’augmenter le niveau de vie moyen des 10% des ménages les plus pauvres de 50 euros par an en moyenne tandis que pour les 10% des ménages les plus aisés, les réformes intervenues dans le champ des prélèvements ont conduit à une diminution du niveau de vie moyen de plus de 500 euros par an.