Le ministre britannique des Finances, George Osborne s’est rendu mardi à Berlin, pour présenter les propositions et conditions de Londres dans le cadre de la renégociation de ses relations avec l’Union européenne.
Londres ne compte pas faire des concessions supplémentaires sur la souveraineté du Royaume-Uni plutôt exiger des garanties pour que les intérêts britanniques ne souffrent pas des décisions prises par les pays de la zone euro.
George Osborne exposera les arguments du gouvernement britannique devant des hommes d’affaires réunis par la BDI, la Fédération de l’industrie allemande. Des extraits de son discours communiqués dans la soirée de lundi suggèrent que le ministre britannique devrait notamment souligner que « le peuple britannique ne veut pas faire partie d’une union sans cesse plus étroite », un objectif qui figure dans le préambule du traité européen. George Osborne devrait également demander à ce que les pays n’appartenant pas à la zone euro bénéficient d’un traitement équitable qui soit applicable par la loi.
Le Premier ministre britannique David Cameron souhaite renégocier les relations entre Londres et l’Union européenne avant un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans le bloc européen, promis avant la fin 2017. Il a promis d’envoyer au début de ce mois de novembre au président du Conseil européen le Polonais Donald Tusk une lettre dans laquelle il détaillera les modifications qu’il attend de cette renégociation des conditions d’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne.
La Grande-Bretagne redoute entre autres d’être marginalisée dans l’élaboration des politiques financières par une intégration accrue de la zone euro, ce qui affecterait son secteur bancaire. Or, le secteur des services financiers compte pour environ 8% environ du Produit Intérieur Brut britannique.