En réunissant dimanche dernier les dix Etats membres de l’Union Européenne (UE) ainsi que la Serbie, la Macédoine et l’Albanie, le président de la Commission européenne est parvenu à faire adopter un plan d’urgence qui a le mérite d’abaisser la tension dans la région, où les pays renvoyaient les migrants vers les Etats voisins.
Le mini-sommet bruxellois de dimanche a été consacré à la route des Balkans occidentaux qu’empruntent des milliers de réfugiés syriens, irakiens ou afghans.
Les débats ont été laborieux et ont abouti au début de la nuit de dimanche, à l’adoption d’une déclaration finale. Cette déclaration envisage le déploiement immédiat d’un contingent de 400 garde-frontières en Slovénie, qui a officiellement demandé l’aide de Bruxelles.
La Grèce, très réticente, s’est néanmoins engagée à proposer 30.000 places d’accueil cette année et 20.000 plus tard, contre respectivement 7.000 et 10.000 environ aujourd’hui, pour « retenir » les migrants qui tiennent à se rendre en Allemagne et en Suède et contribuer ainsi à réduire le flot arrivant sur la route des Balkans. Pour ce faire, Athènes devrait recevoir une aide financière de l’Union européenne et du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies qui s’est également engagée à créer 50.000 autres places d’accueil dans les Balkans.
La situation dans les Balkans devenait de plus en plus préoccupante et, selon les propos du Premier ministre de la Slovénie, menaçait de faire imploser l’Europe. La tension avait atteint des niveaux inquiétants entre les pays de la région qui s’accusent mutuellement d’être responsables de l’arrivée de milliers de demandeurs d’asile sur leur territoire. La Hongrie, dont le dirigeant Viktor Orban, a déclaré au sommet de dimanche, être venu en observateur, a déjà fermé ses frontières avec la Serbie et la Croatie.