Baptisé le « Air Force One » libyen, l’Airbus A340 privé de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi se trouve à Perpignan, en France, où il a dû subir des réparations, mais aujourd’hui, sa propriété est disputée en justice par le gouvernement de transition libyen et le groupe koweïtien Al-Kharafi.
Le gouvernement libyen considère que l’appareil est le bien de la Libye au moment où le groupe koweïtien Al-Kharafi réclame depuis le mois de juin dernier, des droits sur cet appareil en guise de dédommagement. Il avait conclu en 2010 avec le régime Kadhafi un contrat pour la création d’une station balnéaire en Méditerranée, or, suite aux évènements politiques de 2011 en Libye, cette station n’a jamais vu le jour. Un tribunal égyptien avait déterminé que le clan du dictateur libyen devait verser au groupe koweïtien 935 millions d’euros à titre de dommages. Sur la base de ce jugement, Al-Kharafi souhaite récupérer l’Airbus A340 pour en tirer au moins 60 millions lors de sa revente.
Air France a également apporté son grain de sel à la dispute, réclamant 3 millions d’euros pour ce qu’il a investi dans les réparations effectuées et la garde de l’appareil.
Le dénouement de cette affaire est attendu pour le 23 novembre prochain. L’Airbus A340 illustre parfaitement à lui seul, le coût du luxe et de la démesure de son ancien propriétaire Kadhafi. Bien avant d’être tué le 20 octobre 2011 après huit mois de révolte populaire, le colonel Kadhafi y avait fait aménager une suite très classe, enrobée en soie, et garnie de meubles chers et de tapis persans, pour entourer un grand lit double dans l’airbus A340. L’appareil se trouve depuis 2012 en France, où il a été envoyé par le gouvernement libyen de transition pour y être réparé.