Le Maroc accueille depuis ce lundi une mission, baptisée INIR (Integrated Nuclear Infrastructure Review), de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), afin d’évaluer les infrastructures qui sont nécessaires à la construction de nouveaux réacteurs, conformément aux standards observables à l’échelle internationale.
Le ministre marocain de l’Energie, des mines, de l’Eau et de l’Environnement, Abdelkader Amara, a présidé ce lundi à Rabat, une séance de travail consacrée au démarrage d’une mission d’experts de l’AIEA, conduite par Mikhail Chudakov, directeur général Adjoint et chef du département Sûreté et Sécurité nucléaire de l’Agence.
Cette mission, qui se prolongera tout au long de la semaine, a entre autres objectifs l’évaluation du potentiel du Maroc en matière de génération d’électricité à partir de l’énergie atomique.
» L’équipe fera des recommandations et identifiera les problèmes que le Maroc pourrait rencontrer avant de prendre une décision réfléchie au sujet de l’introduction de l’énergie nucléaire », a indiqué Anne Starz, la conseillère principale pour la politique et la stratégie du département de l’Énergie à l’AIEA.
Jusqu’ici, « toutes les missions INIR pour 2015 ont été demandées par des États membres africains », souligne par ailleurs, Mme Starz. Ainsi en plus du Maroc, le Nigeria et le Kenya ont d’ores et déjà exprimé leur intérêt dans le nucléaire.
Rabat dispose d’une infrastructure scientifique de grande qualité, dans la région de la Maâmoura, près de Rabat. Il s’agit du Centre National de l’Energie des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), un établissement qui a été créé en 1986 et qui opère sous la tutelle du ministère marocain de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement.
Le CNESTEN est géré par des cadres marocains (chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs) dont la compétence est reconnue aux plans national et international.
En décembre 2014, le centre avait annoncé, au cours d’une réunion à Rabat, la création d’un centre de formation en sciences et technologies nucléaires prévu pour fin 2015, et celle de l’Agence marocaine de la sécurité nucléaire et radiologique, chargée de surveiller le fonctionnement des installations nucléaires selon les normes de l’AIEA.