Le Pentagone a annoncé hier dimanche, la mort de Sanafi al-Nasr, chef du groupe Khorasan, qui aurait été tué jeudi dans le nord-ouest de la Syrie, par une frappe aérienne de la coalition antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis.
Sa mort a été confirmée par l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) qui dispose d’un large réseau de sources d’information en Syrie.
Sanafi al-Nasr, de son vrai nom Abdul Mohsen Abdullah Ibrahim al-Sharikh, un citoyen saoudien était le numéro 1 de ce groupe que Washington accuse de compter dans ses rangs des membres d’Al-Qaïda chargés de préparer des attentats en Occident.
Selon la version américaine, après une longue carrière de djihadiste, il avait pris les rênes des finances d’Al-Qaïda en 2012 avant de s’installer en Syrie l’année suivante. Il avait notamment mis en place des itinéraires pour permettre aux djihadistes de se rendre du Pakistan en Syrie via la Turquie et jouait un rôle important dans le financement de Khorasan.
Sanafi al-Nasr avait été désigné par le département du Trésor en 2014, comme étant un « terroriste mondial » et serait le cinquième haut responsable du groupe Khorasan tué au cours des quatre derniers mois. L’OSDH précise que la frappe qui a causé sa mort a également coûté la vie à Abou Yasser al-Maghrebi et Abou Mohammed al-Jazrawi, deux hauts responsables du groupe armé Al-Nosra.
Les américains affirment que la mort de Sanafi al-Nasr porte un coup sévère aux projets du groupe Khorasan visant des cibles aux Etats-Unis et dans les pays alliés.
Le groupe Khorasan, dont les membres font essentiellement partie du Front al-Nosra selon des experts, avait été mis en avant au moment des premières frappes américaines en Syrie en septembre 2014, pour justifier l’opération. Le groupe avait été présenté comme un danger direct pour les Américains étant donné qu’il ne cachait pas son intention de commettre des attentats sur le territoire américain.