Le chef d’Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda en Syrie, Abou Mohammed al-Joulani s’est dit prêt à débourser respectivement deux millions et trois millions d’euros à quiconque tuerait le chef du Hezbollah chiite libanais Hassan Nasrallah et le président syrien Bachar al-Assad.
Dans un enregistrement audio diffusé cette semaine, Abou Mohammed al-Joulani est allé jusqu’à préciser qu’il verserait les 3 millions d’euros même si Bachar al-Assad était tué par un membre de sa famille et qu’Al-Nosra protégerait le meurtrier et son clan.
En plus des injures que les alaouites, la confession du président Assad, ont reçu de la part des radicaux sunnites depuis le début de la révolte en Syrie en 2011, Abou Mohammed al-Joulani s’est également adressé aux musulmans chiites. Ils leur a lancé un appel au meurtre du numéro un du Hezbollah, dont plusieurs milliers d’hommes combattent aux côtés de l’armée syrienne.
Mais il reste très improbable que cet appel au meurtre soit suivi, en particulier par les chiites et les alaouites. Al-Nosra, qui est l’un des principaux groupes rebelles syriens en compétition avec les djihadistes de l’Etat islamique pour le contrôle de l’insurrection anti-Assad, dispose certes d’importants moyens financiers. Même si le fait que le groupe terroriste soit capable d’honorer ces promesses soit sujet à caution. Mais les alaouites et les chiites sont conscients de la haine que leur vouent les sunnites radicaux.
Par ailleurs, les mesures de sécurité ont été considérablement renforcées autour de Bachar al-Assad depuis qu’il est devenu l’ennemi numéro un de nombreux groupes rebelles bien décidés à renverser son pouvoir. Même chose pour Hassan Nasrallah depuis que ses hommes se battent en Syrie.
Des failles dans les mesures de sécurité avaient permis ces dernières années l’élimination de hauts responsables de la milice chiite formée à partir des années 80 par ses parrains iraniens. Mais, ces assassinats ont généralement attribués au Mossad israélien.