Citant des sources gouvernementales, le Sunday Telegraph a annoncé hier dimanche que le gouvernement conservateur britannique aurait dressé une liste d’exigences à satisfaire pour que le Royaume-Uni reste au sein de l’Union européenne.
Ces exigences seraient « une déclaration explicite » de Bruxelles qui stipulerait que la Grande-Bretagne sera tenue à l’écart de tout projet de super-Etat européen, et une autre « déclaration explicite » signifiant que l’euro n’est pas la devise monétaire officielle de l’Union européenne, une exigence qui a pour but de préserver la livre sterling au sein d’une union « à devises multiples ». Le gouvernement de David Cameron exige notamment une structure par laquelle les pays membres de la zone euro ne domineraient pas ceux qui n’en font pas partie ainsi qu’une possibilité pour des groupes de parlements nationaux de bloquer certaines directives voire d’abroger des législations européennes. Bien que l’acceptation de ces conditions par Bruxelles soit loin d’être garantie, les sources gouvernementales interrogées par le Sunday Telegraph se disent confiantes sur la perspective de trouver le moyen de maintenir le Royaume-Uni dans l’Union européenne dans les meilleures conditions pour le pays.
Le débat sur l’appartenance de la Grande-Bretagne à l’Union européenne gagne chaque jour en intensité dans le pays. Pour David Cameron, qui souhaite le maintien de son pays dans l’Union européenne mais est contre l’objectif affiché par Bruxelles d’une plus grande intégration, la négociation des conditions de l’adhésion doit permettre d’influer le résultat du référendum qu’il a promis d’organiser d’ici à la fin 2017 sur la question européenne. Cependant, David Cameron a déjà fait savoir qu’il n’excluait pas de faire campagne pour une sortie du pays de l’Union européenne s’il n’obtenait pas satisfaction sur les concessions demandées.