Le tribunal espagnol de Palma de Majorque, dans les îles Baléares, a annoncé mardi, avoir fixé au 11 janvier prochain l’ouverture du procès de l’infante d’Espagne Cristina de Borbón y Grecia, impliquée dans un retentissant scandale de corruption.
Ce procès est très attendu, notamment parce que c’est la première fois qu’un membre de la famille royale espagnole comparait devant la justice.
La sœur du roi d’Espagne Felipe VI, l’infante Cristina comparaîtra au côté de son époux, Inaki Urdangarin et de 16 autres co-accusés. Elle est poursuivie pour fraude fiscale, pour ne pas avoir déclaré les sommes d’argent provenant des malversations dont est accusé son mari. Ce dernier, âgé de 47 ans et ancien médaillé olympique de handball reconverti en homme d’affaires, sera jugé pour malversations, fraude fiscale, trafic d’influence, escroquerie et blanchiment d’argent.
Inaki Urdangarin est soupçonné d’avoir utilisé sa position au sein de la famille royale pour obtenir des contrats publics à travers une entité à but non lucratif, l’institut Noos, qu’il présidait. Ces contrats, surévalués selon les enquêteurs, auraient généré 6.8 millions de dollars de bénéfices qu’Urdangarin et un associé ont détournés à leur profit. Le ministère public a requis à son encontre 19 ans et six mois d’emprisonnement.
Agée de 50 ans, Cristina Federica Victoria Antonia de la Sainte Trinité de Bourbon et de Grèce s’était vue retirer en juin son titre de Duchesse de Palma par son frère le roi Felipe VI, en raison de son implication dans ce scandale. Cette affaire avait d’ailleurs fortement contribué à la chute de la popularité du roi Juan Carlos I qui a finalement abdiqué en juin 2014 en faveur de son fils Felipe. Celui-ci a promis dans son discours d’investiture une « monarchie intègre, honnête et transparente » et ne se montre plus en public avec sa sœur.