Suite à un scandale de corruption, le gouvernement égyptien a démissionné samedi. Au cours de la même journée, le chef d’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a demandé à Chérif Ismaïl, qui était ministre en charge du Pétrole dans la précédente équipe exécutive, de constituer un nouveau cabinet dans un délai d’une semaine.
Le gouvernement démissionnaire était dirigé par Ibrahim Mahlab, qui faisait partie des cadres de la formation politique de l’ex-dirigeant égyptien Hosni Moubarak. Pour rappel, ce dernier avait été chassé du pouvoir lors d’un soulèvement populaire en 2011. A peine une heure après l’annonce officielle de la démission de cette équipe sans en préciser les causes, la présidence chargeait M. Ismaïl de former le nouveau gouvernement. Se confiant à la presse sous couvert d’anonymat, un haut responsable s’est contenté d’indiquer que ce remaniement avait pour objectif de « donner un nouvel élan » à la suite d’un scandale de corruption.
Il y a une semaine en effet, le ministre égyptien de l’Agriculture, Salah Helal, avait été mis aux arrêts au Caire pour son implication dans une affaire de corruption dans son administration. A noter qu’avant son arrestation, le président égyptien l’avait poussé à la démission. A en croire les autorités, il est soupçonné, avec son directeur de cabinet, d’avoir « demandé et reçu » des pots-de-vin provenant du businessman Ayman al-Gamil par le canal d’un intermédiaire dans le but d’avaliser l’acquisition de terrains appartenant à l’Etat égyptien.
La démission du gouvernement égyptien intervient à l’approche des élections législatives, qui se dérouleront entre le 17 octobre et le 2 décembre. Un scrutin au cours duquel l’opposition ne sera quasiment pas représentée.