Les directeurs des écoles chrétiennes en Israël ont affirmé hier mercredi qu’ils pourraient pousser à la fermeture des lieux saints chrétiens pour contraindre le gouvernement à trouver une solution au financement de leurs établissements qui a sensiblement été baissé.
Les 47 écoles chrétiennes d’Israël poursuivent leur grève illimitée entamée depuis la rentrée et ne montrent jusqu’alors aucun signe de concession. Dans une conférence de presse, les responsables des établissements chrétiens ont affirmé qu’ils allaient installer des tentes devant le siège du ministère de l’Education. Plus encore, ils envisageraient même de pousser leurs communautés à fermer les lieux saints du pays. Cette mesure porterait un coup à l’Etat hébreu, tant au niveau économique, les lieux saints chrétiens dans le pays attirant chaque année des dizaines de milliers de pèlerins, qu’au niveau de l’image du pays qui pourrait se voir accusé de discrimination à l’encontre des chrétiens. Une réunion, toujours hier mercredi avec le directeur général du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu et des responsables des ministères de l’Education et des Finances n’a pas permis de trouver une solution au conflit. Et jusqu’à ce qu’un compromis soit trouvé avec les autorités, les responsables des écoles chrétiennes assurent que leurs 33 000 élèves, dont 60% sont chrétiens et le reste musulmans, druzes et même juifs, ne reprendront pas les cours.
L’Etat israélien a réduit son financement des écoles chrétiennes, initialement de 65% de leur budget, le reste étant laissé à la charge des parents, à 34% il y a deux ans et à 29% plus récemment parce qu’il les considère comme « non reconnus ». Les propositions des autorités israéliennes pour résoudre la crise, notamment de revenir à un financement de 34% du budget des écoles chrétiennes, ont toutes été rejetées par le clergé. Les écoles chrétiennes ont été soutenues par un mouvement de grève lundi suivi par la plupart des écoles arabes.