A un mois des élections législatives, le gouvernement de centre droit portugais a des résultats sur lesquels s’appuyer. Tous les indicateurs de l’économie sont au vert avec un taux de chômage en baisse, au plus bas depuis 2010, et une croissance qui garde le cap.
Hier lundi, en pleine campagne électorale, l’INE (Institut National des Statistiques) a annoncé que le taux de chômage au mois de juillet s’était établi à 12.1% contre 12.3% en juin, poursuivant ainsi sa tendance à la baisse, et que la croissance se confirmait au deuxième trimestre à 0.4%, soutenue par les dépenses des ménages en hausse de 3.4% et l’investissement qui a bondi de 7%. Pour le gouvernement sortant, ces chiffres ne pouvaient pas mieux tomber alors que la question de l’économie domine la campagne. Mais leur interprétation est l’objet d’une joute verbale de taille entre le gouvernement et l’opposition de gauche. Alors que le gouvernement se borne à présenter les chiffres tels quel, l’opposition nuance leur effet en précisant que le marché du travail s’était rétréci depuis 15 trimestres, dans un contexte de forte émigration.
La campagne pour les législatives du mois prochain est tendue et le Parti socialiste et la coalition sortante sont au coude-à-coude dans les sondages avec une légère avance du Parti socialiste qui s’adjuge 36.3% des intentions de vote sur les 34.8% de l’alliance formée par le Parti social-démocrate de centre droit et le CDS de droite. Un an après la sortie du pays de son plan de sauvetage international de 78 milliards d’euros, le Portugal voit le bout du tunnel après un record historique du chômage qui avait atteint 17.5% au premier trimestre 2013. Mais le pays n’est pas encore totalement tiré d’affaires avec un endettement qui continue à peser sur la reprise.