Lundi, Angela Merkel a qualifié d’ « abjectes » les violences xénophobes ayant eu lieu au cours du week-end dernier dans l’est du territoire allemand. La chancelière s’est exprimée juste avant de se réunir avec le président français, François Hollande, sur la question des réfugiés.
« La manière dont les extrémistes de droite et des néonazis cherchent à diffuser leur message creux de haine est abjecte ». Des propos du porte-parole de la chancelière allemande relatifs aux heurts entre la police et des manifestants ayant eu lieu à Heidenau en Saxe (est) au cours du week-end dernier. Et d’ajouter que Mme Merkel n’accepte pas que les réfugiés soient reçus outre-rhin par des « braillards ivres ». Il faut noter que la chancelière allemande et le dirigeant français, qui se sont entretenus hier sur la crise des réfugiés, partagent le même point de vue à ce propos. Ces deux responsables politiques plaident pour une réponse « unifiée » de l’Europe à cette question.
Cette année, l’Allemagne s’attend à dépasser la barre des 800 000 demandes d’asile enregistrées. D’où, la difficulté croissante pour ce pays d’assurer l’accueil de cet afflux de migrants. En parallèle, des actes de violence, attribués en règle générale à l’extrême droite, surviennent de plus en plus fréquemment. Hier, le vice-chancelier allemand et ministre de l’Economie, Sigmar Gabriel, a effectué une visite à Heidenau. Cette autorité, pour qui l’afflux sans précédent des migrants est « le plus grand défi de l’Allemagne depuis la Réunification », n’a pas eu de mots tendres pour les extrémistes : « il ne faut pas laisser un millimètre à la populace d’extrême droite, ces gens n’ont rien à voir avec l’Allemagne », a-t-il déclaré.