Selon le rapport de l’Observatoire national de la sécurité routière qui vient de paraître, 360 personnes sont mortes sur les routes de France en juillet, soit 19.2% de plus qu’en juillet 2014.
La raison principale de cette augmentation inquiétante est la vitesse, et c’est sur ce point que l’Etat français a décidé de concentrer ses efforts pour faire baisser le nombre de tués sur les routes. La plus importante des mesures répressives que le gouvernement a l’intention de renforcer est de limiter la vitesse à 80 kilomètres par heure sur les axes secondaires sans séparation centrale. La logique du gouvernement français est simple. Moins la vitesse est importante et moins un accident est grave. Ainsi, en réduisant la vitesse, ce sont tous les autres facteurs de risque qui sont diminués. Le gouvernement est actuellement en train d’expérimenter cet abaissement de la vitesse sur les routes secondaires de 90 à 80 kilomètres par heure sur des axes très accidentogènes.
Selon les autorités, cette mesure à elle-seule devrait permettre au pays d’atteindre l’objectif des 2 000 morts par an en 2020. Les autres facteurs qui augmentent le nombre d’accidents tels que l’alcool ou le téléphone, feront l’objet de mesures dont le résultat devrait être visible à plus long terme. Mais pour de nombreux spécialistes de la sécurité routière, qui considèrent que ce domaine relève de l’intérêt général au même titre que la santé publique, les efforts des autorités dans ce domaine restent insuffisants. Or, seul l’Etat a les moyens de stimuler suffisamment les acteurs pour influer sur le comportement des automobilistes. La déclaration de l’ancien président Jacques Chirac selon laquelle la sécurité routière était une priorité pour l’Etat avait eu un fort impact sur les professionnels sur le terrain.