Venant d’être placé en règlement judiciaire, le prestataire des services techniques néerlandais Imtech a fini par être rattrapé par les multiples fraudes auxquelles étaient impliquées ses succursales.
Il faut noter que c’est suite à une demande formulée par Imtech que la justice néerlandaise a pris cette décision. Pour ce groupe basé à Gouda et qui compte un effectif de 22 000 employés de par le monde, il s’agit vraisemblablement d’un nouveau pas vers son démantèlement. En effet, Imtech avait déjà cédé, au cours de l’année dernière, certaines de ses activités à Vinci. Et, la semaine dernière, sa succursale en Allemagne a demandé une mise en faillite.
En fait, cela fait déjà deux ans et demi qu’Imtech traverse une mauvaise passe suite à des irrégularités décelées dans la comptabilité de ses représentations en Allemagne et en Pologne. Autrement dit, ses comptes ont subi une dégradation du fait de dévaluations d’actifs successives. Et, les deux augmentations de capital et les multiples opérations de refinancement entreprises par le prestataire de services néerlandais n’ont pas suffi à améliorer la situation. Ainsi, le premier trimestre de l’exercice en cours s’est soldé par 50 millions d’euros (55 millions de dollars) de perte opérationnelle.
En réaction, Imtech a préparé un nouveau plan de financement, présenté le mois dernier. En plus des 700 millions d’euros (770 millions de dollars) de facilités bancaires qui lui avaient déjà été accordées, le groupe néerlandais sollicitait encore une ligne de crédit de 75 millions d’euros (82,5 millions de dollars). Ce qui lui a été refusé par les établissements bancaires, ABN AMRO, Commerzbank, ING et Rabobank. Imtech s’est donc retrouvé dans l’incapacité de se relever.