Mercredi, le ministre sud-africain en charge des Mines, Ngoako Ramathlodi, a entamé des discussions avec le patronat et les organisations syndicales dans l’objectif d’atténuer les conséquences des multiples compressions de personnel annoncées dans ce secteur.
« Je dis aux entreprises et aux syndicats : ‘rouvrons le dialogue’. Je dis que nous ne voulons pas d’une nouvelle grève prolongée, particulièrement dans l’environnement actuel. C’ets un très mauvais environnement ». Tel est l’appel lancé par M. Ramathlodi en faisant allusion aux longues périodes d’arrêt de travail qui ont régulièrement bloqué le secteur des mines depuis 2012. A noter que ces grèves étaient observées dans le but de réclamer des revalorisations salariales.
Au cours du mois dernier, Lonmin, multinationale spécialisée dans l’exploitation du platine, a décidé de supprimer 6 000 postes sur le territoire sud-africain. Et, en l’espace de ces derniers mois, six autres géants miniers ont également annoncé des réductions d’effectifs. En Afrique du Sud, les entreprises minières soutiennent que l’augmentation des salaires associée à la baisse des cours des matières premières les empêche d’y poursuivre leurs activités.
Comme si cela ne suffisait pas, Glencore a décidé mardi de mettre son gisement de charbon Optimum sous la protection d’une disposition légale sur les faillites. Depuis début 2015, cette compagnie avait effectué des compressions de personnel en vue de réduire ses charges. De plus, Optimum a déploré d’avoir été contraint de fournir du charbon en dessous du prix du marché à Eskom sur base d’un accord conclu en 1993 avec cette compagnie nationale d’électricité. A ce propos, le ministre des Mines a organisé des négociations entre ces deux parties.