La filiale espagnole du groupe britannique Vodafone a annoncé hier mardi un immense plan social pour réduire ses effectifs dans le pays. La suppression d’emplois va concerner jusqu’à 1 300 postes, soit près de 20% de ses effectifs dans le pays.
Le groupe a annoncé des discussions sur le sujet à partir du 1er septembre prochain avec des représentants du personnel. Cette procédure de licenciement collectif est une conséquence du rachat en juillet de l’année dernière du câblo-opérateur espagnol Ono, le premier réseau de fibre optique du pays. Certes, cette opération de rachat, dont le montant était de 7.2 milliards d’euros, est directement mise en cause dans le plan social annoncé hier par Vodafone Espagne mais elle ne suffit pas à elle-seule à l’expliquer. L’entité issue du rapprochement des deux groupes, qui emploie environ 6 000 personnes, a été affectée par la chute du chiffre d’affaires et de l’Ebitda (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization, c’est-à-dire le bénéfice avant intérêts, impôt, dépréciations et amortissements), des deux groupes au cours des dernières années, en complément des investissements conséquents réalisés dans les réseaux de nouvelle génération. L’objectif de ce plan social est de permettre au groupe de « gagner en compétitivité », et de « dimensionner correctement la compagnie, dans un environnement très exigeant ». Le rachat d’Ono et une alliance avec Orange pour investir 1 milliard d’euros dans le déploiement de la fibre optique en Espagne afin d’équiper 6 millions de foyer d’ici à 2017 font partie de la stratégie de Vodafone pour se positionner comme l’un des principaux acteurs de la recomposition du secteur du câble en Europe.
Pour le compte de l’année fiscale 2013-2014, Vodafone Espagne a rapporté un chiffre d’affaires de 4.1 milliards d’euros. Les revenus pour ses services ont atteint 3.8 milliards, en baisse de 13.4% par rapport au précédent exercice.