L’Union Européenne (UE) a fait la promesse de soutenir la Tunisie dans les moments difficiles que traverse le pays. L’assistance européenne sera concentrée sur l’économie tunisienne, en particulier sur le secteur fragilisé du tourisme, en plus de l’aide dans le domaine sécuritaire.
« Il y a la volonté politique du côté de l’Union européenne de soutenir la Tunisie dans ses efforts de transition démocratique, dans ce moment de difficultés économiques, en particulier pour le tourisme », a déclaré la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, lors d’une déclaration conjointe avec le Premier ministre tunisien, Habib Essid.
« Le soutien au secteur touristique dans cette phase difficile est nécessaire », a insisté Essid.
Mogherini a promis l’appui de l’UE pour relancer la croissance et l’emploi des jeunes Tunisiens et aider le secteur agricole « particulièrement important pour l’économie tunisienne ». Elle a ainsi fait état d’un effort supplémentaire pour que l’UE augmente à titre exceptionnel et provisoire, les quotas annuels d’exportation d’huile d’olive de la Tunisie vers les marchés de l’UE.
La chef de la diplomatie européenne a aussi confirmé que des négociations en vue d’un accord de libre-échange entre la Tunisie et l’UE s’ouvriraient à partir d’octobre.
Par ailleurs, Mogherini a rappelé que l’UE était engagée à hauteur de 23 millions d’euros pour appuyer la réforme de la sécurité tunisienne, et évoqué des « pistes pour aller plus loin » en matière de services de sécurité, d’approche judiciaire, de protection des frontières et de lutte contre la radicalisation et les combattants étrangers.
« Le contrôle des frontières avec la Libye sera crucial afin de garder les éléments radicaux en dehors » de la Tunisie, a estimé pour sa part, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier.
La Tunisie a été la cible, coup sur coup, de deux attaques meurtrières, au musée du Bardo à Tunis en mars (22 morts) et dans un hôtel de Sousse (centre-est) en juin (38 tués), qui ont frappé de plein fouet son économie, au premier rang que le tourisme. Ce secteur, a souligné le Premier ministre tunisien, représente 400.000 emplois directs et un million d’autres indirects (transport, artisanat, restauration).