Au travers d’un rapport, la Banque centrale d’Italie a fait état lundi dernier de l’augmentation à hauteur de 10 % des signalements des transactions douteuses dans le pays au cours de l’année dernière. Ce qui constitue leur niveau le plus haut jamais atteint jusqu’à présent.
Comme expliqué dans le document signé par la première institution financière italienne, cette augmentation est due au ralentissement économique enregistré au cours des trois dernières années. Ce qui a eu pour conséquence de favoriser autant le crime organisé que la corruption et la fraude fiscale. Selon les analyses des auteurs de ce rapport, les organisations liées à la mafia ont tiré profit de l’assèchement du crédit pour effectuer de multiples investissements dans l’économie réelle. Dans le même document, qui insiste en particulier sur les relations entre la mafia et la corruption, il est clairement mentionné que « la principale menace … vient du crime organisé, à la fois dans sa forme traditionnelle et dans ses manifestations les plus récentes ». Par la suite, les services de renseignement de la Banque centrale d’Italie, qui ont produit ce rapport, estiment que « la corruption est une menace extrêmement inquiétante pour notre système économique ». Et de poursuivre : « le sentiment diffus que ce phénomène existe ébranle la confiance des citoyens dans les institutions et dans la politique ».
Enfin, les auteurs ont ajouté que le blanchiment constitue aussi une menace « très significative » pour l’ensemble de l’économie de l’Italie. Pour information, ce pays constitue la troisième économie au sein de la zone euro.