C’est ce lundi que le roi Mohammed VI lance la Fondation des oulémas africains qui porte son nom, une institution destinée à perpétuer la longue tradition de l’islam du Maroc avec son prolongement historique en Afrique subsaharienne, et à contrer l’expansion de la pensée extrémiste sur le Continent.
La Fondation Mohammed VI des oulémas africains s’attèlera à promouvoir un islam ouvert et tolérant en Afrique à même de lutter contre l’extrémisme. Un objectif qui s’appuie notamment sur l’unification des efforts des oulémas du Maroc et des pays africains pour « prôner les valeurs de la tolérance » en islam, selon le texte portant création de la Fondation.
Les dérives des jihadistes au Mali, les exactions des terroristes en Libye, en Tunisie et en Algérie, Boko Haram au Nigeria, au Tchad et ailleurs, ont poussé de nombreux pays africains à organiser la défense. Parmi les moyens mis en œuvre, une action en amont au niveau de l’enseignement et de la formation aux préceptes religieux.
C’est dans ce sens qu’intervient la création de cette Fondation comme réponse à la forte demande formulée par de nombreux pays subsahariens. L’objectif est d’assurer la formation et le perfectionnement de leur personnel religieux au Maroc, qui dispose d’une longue expérience en la matière.
Face à la montée du discours extrémiste, des pays comme le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la Tunisie… ont envoyé plusieurs dizaines de leurs jeunes se former à l’Institut Mohammed VI de formation des imams, des prédicateurs et prédicatrices.
Inauguré en mars dernier à Rabat, l’Institut accueille aujourd’hui quelques 500 étudiants et constitue, avec la Fondation, une plateforme dédiée à la promotion des valeurs de l’islam tolérant. La qualité religieuse du souverain marocain, qui porte le titre ancestral de Commandeur des croyants, est centrale dans ce rayonnement de l’islam marocain en Afrique subsaharienne.
Mohammed VI veille d’ailleurs à entretenir cette relation séculaire par ses visites régulières dans les pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale, dont la dernière en date remonte au mois de mai 2015.