Par le biais d’un rapport rendu public mardi, le Fonds Monétaire International (FMI) a salué la reprise économique en Italie, bien qu’il la juge encore fragile.
Le FMI a constaté avec satisfaction que l’Italie sort peu à peu de la récession. D’après cette institution financière, ce pays pourrait enregistrer une croissance économique de 0,7 % en 2015 et de 1,2 % l’année prochaine. Pour rappel, cet indicateur était de -2,8 % en 2012, -1,7 % en 2013 et -0,4 % en 2014. Des chiffres que le FMI a mentionné dans son rapport dit « Article IV », issue de sa mission annuelle menée au printemps dernier en Italie. Cette reprise sera favorisée par la demande interne, les exportations et une augmentation de l’investissement. Selon les spécialistes du FMI, « l’économie est progressivement en train d’émerger d’une longue récession. La confiance des marchés financiers et les indices de confiance se sont nettement améliorés depuis fin 2014. Malgré les récents accès de volatilité, les rendements de la dette sont retombés aux niveaux d’avant la crise, dopés par l’assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne », ont-ils mentionné dans ce document. Toujours dans le même rapport, l’institution de Bretton Woods a tenu à féliciter « les autorités pour leurs actions courageuses, qui, combinées à celles prises au niveau européen, ont contribué au tournant pris par l’économie italienne et amélioré la confiance ». Le FMI a par ailleurs jeté des fleurs à la récente réforme du marché de l’emploi, le Jobs Act, jugeant que « sa totale mise en œuvre contribuera à réduire la segmentation et la dualité et facilitera la mobilité des salariés entre les emplois ».
Toutefois, les experts du FMI n’ont pas caché que « la reprise est encore fragile et les perspectives à moyen terme pâtissent de goulots d’étranglement structurels, un fort chômage, des bilans (d’entreprises) fragiles et une dette publique élevée ». Cette dernière correspond à 130 % du PIB, « une source de risque » pour ces spécialistes. Ainsi, le FMI recommande à Rome de fournir des efforts sur la hausse de la productivité, le renforcement de la santé des établissements financiers et des entreprises et une consolidation budgétaire encourageant la croissance.