Les rémunérations dans le secteur privé outre-rhin ont nettement évolué au cours de l’année dernière par rapport aux salaires français, comme indiqué jeudi par l’Office allemand des Statistiques (DESTATIS). Et, cet écart est plus important en comparaison aux années précédentes.
Mis à part l’occasionnel versement de primes exceptionnelles, les rémunérations en Allemagne ont progressé en 2014 de 2,9 % par rapport à l’année précédente suivant un communiqué de DESTATIS. A l’opposé, les salaires n’ont avancé que de 1,4 % en France. Néanmoins, cette différence doit être mise en relation avec l’inflation, qui est plus importante en Allemagne (+ 0,8 %) qu’en France (+ 0,6 %). Quoi qu’il en soit, l’écart entre l’augmentation des rémunérations dans l’Hexagone et outre-rhin s’est creusé. Pour rappel, en 2013, les salaires allemands avaient évolué de 2,6 % en rythme annuel et les rémunérations françaises, de 1,7 %. Quant à l’an 2010, l’augmentation des rémunérations était de 1,8 % dans ces deux pays. En 2011, la France a même fait mieux que l’Allemagne pour ce qui est du secteur privé, avec une hausse salariale de 2,2 % contre 2 %.
Il faut noter que l’évolution des émoluments varie suivant les secteurs. Ainsi, en Allemagne, l’hôtellerie-restauration a enregistré une progression salariale moyenne de 1,5 %. Et, le même indicateur atteint 3,3 % dans l’eau et les déchets. En France, l’augmentation des salaires s’est chiffrée à 1,7 % dans l’exploitation minière ou les industries de transformation mais elle a été beaucoup plus modeste dans le secteur de l’approvisionnement en énergie, soit 0,7 %. DESTATIS, qui a travaillé conjointement avec l’INSEE sur ce rapport, n’a pas précisé le niveau moyen des salaires dans ces deux pays.