Confiant dans la conclusion d’un accord sur le nucléaire et la levée des sanctions économiques, le ministre iranien des Transports Abbas Akhoundi est actuellement en France pour convaincre les entreprises françaises que le marché iranien leur tend les bras.
Nommé ministre des Transports, de la Planification urbaine et du Logement par le président Hassan Rohani en août 2013, Abbas Akhoundi a obtenu un doctorat en économie politique à Londres et est considéré comme l’une des voix les plus modérées du gouvernement iranien. Pour cette visite officielle, il doit rencontrer plusieurs ministres français, donner une conférence au Medef et visiter le Salon du Bourget. Il ne fait aucun mystère sur sa certitude de voir les entreprises françaises se ruer très bientôt en Iran. La République islamique souhaite coopérer avec les entreprises bien sûr, mais également avec l’administration et les membres du gouvernement français. Abbas Akhoundi reconnait la position particulièrement dure de la France dans cette phase finale des négociations sur le nucléaire par rapport aux autres pays du groupe 5+1, mais assure que les entreprises françaises n’ont aucune mesure de représailles, comme être tenues à l’écart du marché iranien, à craindre.
L’Iran disposerait également de toute l’infrastructure nécessaire pour accueillir les investisseurs français. Le ministre iranien des Transports a avancé un système de transport particulièrement performant malgré le régime de sanctions qui étrangle le pays depuis une décennie. L’espace aérien iranien est des plus sûrs comme le montre le doublement des vols internationaux au-dessus du pays depuis l’an dernier suite à la situation en Irak. De plus, les vols internationaux à l’aéroport de Téhéran ont progressé de 18% ces douze derniers mois. Pourtant, le secteur aérien pourrait bien être l’un des premiers à profiter d’une normalisation des relations de l’Iran avec le reste de la communauté internationale. Téhéran envisage de commander près de 400 avions dans les années à venir pour renouveler sa flotte dont l’âge moyen des avions est de 20 ans.