Dimanche, le Président du Conseil italien, Matteo Renzi, a menacé de recourir à un « plan B » désavantageux pour l’Europe su son pays n’est pas mieux appuyé par l’Union Européenne (UE) pour ce qui est de l’afflux migratoire. Depuis début 2015, plus de 57 000 migrants sont arrivés en Italie après avoir traversé la Méditerranée.
Tout récemment, certains migrants arrivés en Europe via l’Italie ont été refoulés aux frontières de ce pays avec la France et l’Italie. Une situation qui a profondément déplu à Rome, qui se bat pour accueillir ces dizaines de milliers de migrants. Dans une interview accordée au Corriere della Sera, M. Renzi a déclaré que cette crise « ne doit pas être sous-estimée. C’est un problème sérieux et, que ce soit bien clair, les réponses de l’Europe n’ont pas jusqu’à maintenant été suffisamment bonnes ». En effet, c’est difficilement que Bruxelles est parvenu au consensus sur le programme de répartition des migrants au travers duquel 24 000 réfugiés devraient être installés dans divers pays européens autres que l’Italie et la Grèce. De l’avis de M. Renzi, « répartir seulement 24 000 personnes, c’est presque de la provocation ». Ainsi, l’Italie attend plus d’efforts sur cette question lors du sommet européen prévu le 25 juin prochain. Dans le cas contraire, son Premier ministre n’hésitera pas à emprunter une autre voie : « si l’Europe choisit la solidarité, c’est bien. Si elle ne le fait pas, nous avons un « plan B » tout prêt. Mais qui frapperait l’Europe en premier », a-t-il menacé sans plus de détails.
Pour rappel, la Commission de l’UE avait demandé, le mois dernier, aux Etats membres de cette communauté de prendre en charge 40 000 demandeurs d’asile arrivés sur le Vieux continent via l’Italie ou la Grèce. Un appel auquel les Etats ont eu du mal à répondre.