Désormais, de la volaille d’origine américaine sera disponible sur le marché de l’Afrique du Sud. Durant quinze ans, ce dernier pays a appliqué une barrière tarifaire à l’endroit de tous les produits provenant des Etats-Unis.
La nation arc-en-ciel a ouvert les portes de son marché à la volaille américaine après la signature d’une convention entre les deux parties. Un rapprochement commenté par le ministre sud-africain en charge de l’Industrie, Rob Davies : « l’accord est dans les mesures de ce que peut accepter l’industrie de la volaille sud-africaine. Nous pouvons tous nous en accommoder », a-t-il déclaré. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les mois précédents ont été caractérisés par des tensions entre les industries sud-africaine et américaine. Cette ambiance délétère a été favorisée notamment par les menaces maintes fois répétées des sénateurs américains Johnny Isakson et Chris Coons : au cas où Pretoria et Washington ne parvenaient pas à un terrain d’entente, ces deux élus envisageaient de tout faire pour empêcher le renouvellement de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) pour l’Afrique du Sud. Pour rappel, ce cadre légal américain facilite à certains pays africains l’accès au marché américain. En clair, les Etats bénéficiaires de l’AGOA peuvent exporter leurs produits vers les Etats-Unis en ne s’acquittant que de tarifs préférentiels. Une véritable opportunité pour l’économie sud-africaine.
Un chantage qui n’a pas été mis en exécution, l’accord ayant été conclu. Dans le cadre de cette convention, la taxe anti-dumping équivalant à 100 % de la valeur de la volaille américaine importée va carrément être supprimée. Ainsi, d’ici fin 2015, les exportations d’origine américaine pourront franchir les frontières sud-africaines sans tracas.