Depuis début 2015, plus de 50 000 migrants clandestins sont arrivés en Italie. Une barre symbolique franchie au cours du week-end des 6 et 7 juin derniers.
Comparativement à la même période en 2014, le nombre de migrants arrivant en Italie a augmenté de 10 % en l’espace des cinq premiers mois de l’année en cours. Pour rappel, plus de 170 000 migrants avaient gagné le même pays européen en 2014. Une situation qui donne lieu à des tensions. Ainsi, trois principales régions du nord de l’Italie ont prévenu dimanche qu’elles ne seraient plus disposées à accueillir de nouveaux migrants clandestins. Selon ses propos, le président de la Lombardie, Roberto Maroni, compte, dès aujourd’hui, demander, au travers d’un courrier, aux maires et préfets de sa région de ne plus accueillir « d’immigrants illégaux ». Il faut noter que c’est le gouvernement qui répartir les migrants clandestins dans les différentes régions du pays. Du fait de cette position, que les présidents de Ligurie, du Val d’Aoste et de Vénétie soutiennent, la Lombardie pourrait être privée de fonds lui alloués. Présentement, 84 000 migrants sont hébergés en Italie, qui n’est presque plus en capacité d’en accueillir plus.
En parallèle, la diplomatie italienne, en phase avec l’Egypte et l’Algérie, a appelé à une solution politique en Libye. Pour la majorité des cas, c’est à partir de ce pays maghrébin en pleine crise politico-militaire que les migrants clandestins tentent de traverser la Méditerranée pour s’introduire en Europe. De son côté, Bruxelles a demandé à ce que les Etats membres de l’Union Européenne prennent en charge 40 000 demandeurs d’asile provenant de Syrie et d’Erythrée et arrivés en Italie et en Grèce par solidarité avec ces deux derniers pays. Mais, nombre d’Etats sollicités sont plutôt réservés par rapport à cette démarche.