Mercredi, la chancelière allemande Angela Merkel a reçu le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi alors en visite officielle outre-rhin. Celle-ci a été très critiquée par la presse et les organisations de la société civile à cause des nombreuses violations des droits humains ayant lieu au pays des pharaons.
Malgré les critiques que cette visite a suscitées, le dirigeant égyptien a bel et bien été reçu mercredi à Berlin par la chancelière allemande. Pourtant, cinq ONG internationales, parmi lesquelles Human Rights Watch (HRW) et Amnesty, avaient, en amont, attiré l’attention de Mme Merkel à propos de la « grave crise des droits de l’Homme » dans ce pays maghrébin. En effet, l’ex-général Sissi, aujourd’hui chef d’Etat, a initié une sévère répression contre les partisans de son prédécesseur islamiste, Mohamed Morsi. Ce dernier avait été destitué par l’armée en juillet 2013. Des arguments qui n’ont pas empêché la chancelière allemande de promettre au dirigeant égyptien son soutien, faisant allusion à « l’importance hautement stratégique » de l’Egypte dans la stabilité de cette région. A ce propos, Mme Merkel n’a pas manqué, lors d’une conférence de presse conjointe, de parler de l’activité de l’organisation de l’Etat Islamique (EI) tant en Irak qu’en Syrie mais également de la crise politico-militaire actuelle en Libye et du mouvement islamiste Boko Haram au Nigéria.
En parallèle, l’industriel allemand Siemens a annoncé avoir conclu le contrat le plus important de son histoire portant sur la fourniture à l’Egypte de 24 turbines à gaz. Cet équipement sera installé dans trois nouvelles centrales électriques ainsi qu’une usine de pales électroniques. Une opération d’une valeur de 8 milliards d’euros (8,8 milliards de dollars). A en croire Siemens, l’Egypte augmentera de 50 % sa capacité de production électrique grâce à cet investissement.